Êtes-vous plutôt pilote ou manager ?

Je me suis réveillé un matin avec cette interrogation plutôt saugrenue: peut-on manager une équipe comme on conduit une voiture? A priori, le genre de question « à la con » à laquelle on réfléchit en buvant son café, en prenant sa douche, bref, en émergeant lentement de la nuit avant que les préoccupations urgentes de la journée nous rappellent pourquoi on s'est levé.

 

Et de fil en aiguille, entre une formation à préparer pour une mairie et le rappel d'un chef d'entreprise qui souhaite s'informer sur la méthode managériale Exillance, les métaphores se construisent autour de cette idée amusante.

 

Prenons donc comme postulat de départ que le manager d’une équipe, c’est le conducteur d’une voiture. Soyons clair: ce n'est pas l'équipe que je compare à la voiture, ce serait clairement un manque de respect et bien peu de considération pour les femmes et les hommes qui construisent les performances et l'animation relationnelle d'une entreprise. Ce qui m'intéresse, c'est le parallèle entre le conducteur et le manager. Ceci étant bien précisé, voyons avec curiosité où cela nous mène…

 

Le conducteur, c’est d’abord celui qui décide où il veut aller, dans quel délai, et quel chemin il compte emprunter. Il peut choisir un trajet moins direct mais plus rapide, sur des routes déjà bien tracées qu'il connaît parfaitement, quitte à consommer davantage de carburant. Mais s’est-il assuré des conditions météo et a-t-il vérifié que ses pneus sont assez performants pour garantir une parfaite adhérence en cas de pluie? Il peut aussi choisir un raccourci plus direct, par des chemins sinueux et mal carrossés qu'il n'a pas encore empruntés. Mais sa voiture est-elle vraiment un véhicule tous-terrains avec des pièces assez robustes pour supporter les secousses?

Pour le conducteur qui sait où il veut aller, le choix de l'itinéraire se fera en fonction des capacités et de l'état de son véhicule. Et pour le manager qui a fixé un cap, le choix des objectifs et de sa feuille de route ne doit-t-il pas également prendre en compte les forces, les faiblesses et le potentiel de son équipe?

 

Tiens, pour le moment ça colle… Quoi d’autre?

 

Le conducteur décide aussi du régime du moteur: C’est lui qui définit les rapports, qui choisit le niveau de sollicitation nécessaire aux performances, qui fixe la vitesse. Un conducteur trop timide ne cassera sans doute jamais sa voiture, mais il ira moins vite et arrivera peut-être en retard. En plus, à la longue, le moteur pourrait bien finir par s’encroûter, s’encrasser, et perdre de ses performances originelles. A l’inverse, un conducteur fougueux qui tire fort sur les chevaux ira plus vite et peut même arriver en avance, mais il prend aussi le risque de la casse s’il met trop sous pression les composants de sa voiture.

La performance d'un conducteur consiste donc à optimiser sa conduite pour que la voiture donne le meilleur d'elle-même, dans la limite des capacités de l'auto et des compétences du pilote. Et pour le manager, n'est-ce pas de savoir faire preuve d’exigence de façon équilibrée entre l’ambition et la raison, aussi bien vis à vis de ses collaborateurs que vis à vis de lui-même?

 

Bingo, ça matche encore! On continue?

 

Le conducteur décide aussi de l'entretien de sa voiture: Il peut être soigneux avec elle, en étant à l’écoute des bruits parasites ou des vibrations anormales, en programmant systématiquement les entretiens annuels, en vérifiant régulièrement le niveau et la qualité de l’huile... Parce qu’il sait qu'il a besoin de fluidité dans les relations fonctionnelles entre les composants, pour limiter les frictions et éviter les échauffements. En agissant ainsi, il assure la longévité de son véhicule et le maintien de ses performances dans le temps. Mais le conducteur peut aussi être insensible aux risques d'usure, ou peu soigneux, ou du genre fataliste, au point de négliger les efforts endurés par son véhicule au fil des kilomètres. Après tout, sa voiture ne lui a jamais fait faux bond! Pourquoi cela changerait tout d'un coup?

Bien sûr, un conducteur doit prendre soin de sa voiture, être attentif à son fonctionnement, favoriser la maintenance préventive pour limiter les risques de pannes. Et pour le manager, et bien c'est la même chose: il doit prendre soin de son équipe, être à l'écoute de chacun, identifier les risques de fatigue ou de démotivation, bref, il doit faire preuve de bienveillance avec chacun pour maintenir la fluidité et la sérénité des relations humaines.

 

On pourrait aller encore plus loin, j’en ai l’intuition. Mais une demande de devis d'un client vient de tomber sur ma boite mail et me rappelle à mon travail. Le simulateur de management TOP'M100 a décidément bien du succès! Hasard ou coïncidence? Il s'agit précisément de cette évaluation made in France qui permet à chaque manager de jauger ses qualités... de pilote pour manager son équipe!

 

Décidément tout coule de source, ce matin. Çà roule! Et c'est très bien comme ça.

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